A propos de Reconnexion Nature
Qui suis je?
Voici un petit résumé pour me présenter, tout en sachant que je ne pourrai pas résumer ma vie en quelques lignes!
Cela peut paraitre surprenant mais je n’aimais pas randonner lorsque j’étais enfant. Mais quelque chose a changé en moi, je ne sais pas quoi. Vers 20 ans, j’ai commencé à apprécier les temps passés dans la nature et en montagne.
A l’époque, j’habitais à Toulouse et j’ai commencé à faire toutes les balades décrites dans un topo guide FFRP. D’abord les plus proches de chez moi, puis de plus en plus loin…jusqu’à aller dans les Pyrénées. Et là, un déclic s’est produit et j’ai commencé à aller tous les week-ends marcher en montagne. Solo puis avec le club alpin français de Toulouse. J’y ai appris les bases de l’autonomie en montagne puis, rapidement, j’ai commencé à encadrer des groupes en randonnée à pieds, puis en raquettes, puis en alpinisme, puis en ski de randonnée. J’ai cherché à repousser mes limites, à explorer les zones où j’avais peur et à les dépasser. Le côté très sportif me convenait bien.
Parallèlement, les vacances m’ont permis d’explorer d’autres coins du monde. Le Népal, bien sûr, l’Inde aussi, le Japon ou la Chine. L’Amérique n’était pas en reste puisque je suis allé 3 fois au USA, notamment en Alaska, au Canada, au Pérou, en Bolivie, en Argentine, au Chili ou en Colombie. Ces voyages me sortaient de mon quotidien et me permettaient d’aller au plus près de moi, pour me libérer d’une d’identité liée au travail ou à ma vie sociale. C’étaient de vraies quêtes initiatiques : partir à des milliers de kilomètres pour trouver ma Voix et ma Voie.
Car j’étais déjà bien engagé sur un chemin spirituel à ce moment là, notamment grâce à une pratique du bouddhisme et d’autres outils de connexion au Soi.

Mais ce mode de vie a commencé à s’essoufler. Partir loin m’attirait moins, ma vie professionnelle m’ennuyait, je ne trouvais plus beaucoup de sens à ce que je faisais au quotidien.
C’est dans ce contexte que j’ai fait ma première Via Alpina (traversée de l’arc alpin de l’Adriatique à la Méditerranée) en 2020, cette fameuse année du COVID et du changement de vie. Au départ, la Via Alpina constituait juste une randonnée de plus, la motivation me manquait. Puis, quelque chose d’assez magique s’est passé : une connexion profonde au Vivant s’est réveillée en moi. Durant les 2 mois passés sur le chemin, j’ai vécu dans une confiance, une fluidité, une joie jusqu’ici inconnues. Je me sentais relié à tout ce qui m’entourait et je vivais cette connexion intimement. Je me suis sentie aimé par la Vie comme jamais et je l’ai aimée aussi intensément en retour. Les prises de conscience ont été nombreuses, notamment sur mon travail ou sur mon lieu de de vie.
Après cette expérience d’expansion de conscience, je reviens à ma vie d’avant. Et je m’effondre. Un trou noir de plusieurs moi, une petite mort intérieure pour que je puisse comprendre que cette vie me ne me convenait plus et que j’accepte de la lâcher. La vie n’a pas été tendre dans ce processus mais c’était vraiment nécessaire de faire ce vide pour que je puisse me projeter vers quelque chose qui me convenait mieux.
C’est à ce moment que j’ai pensé à devenir accompagnateur en montagne, pour relier deux axes essentiels de ma vie : la relation et la montagne. Un projet qui impliquait de relever un grand défi : j’avais abordé la montagne comme un sportif et pas comme un naturaliste. Le premier pas avait été franchi : si le côté sportif me plaisait toujours, la dimension contemplative prenait de plus en plus de place dans ma pratique.
Je passai donc ce diplôme et découvrai avec joie un des grands secrets du vivant : tout est lié.
Ultime phase de ce renouveau : je quittai Toulouse et mon travail d’éducateur spécialisé pour venir m’installer dans les Alpes du sud.
Parallèlement à mon travail d’accompagnateur en montagne, je suis formateur pour adultes et blogueur sur le site Experience Outdoor.
Ecologie intérieure et écologie extérieure : l’une ne va pas sans l’autre.
Prendre soin de ce monde, prendre soin de ce qui y vit va supposer de prendre aussi soin de soi. D’abord parce que nous sommes aussi une partie de ce grand Vivant. Ensuite, parce que si on ne cultive pas la présence, la joie, la simplicité, l’écoute de soi. C’est cela l’écologie intérieure : prendre soin de ce qui est vivant en nous (émotions, aspirations, besoins, ressentis, envies) et savoir arrêter les fonctionnements qui ne contribuent pas à notre bien être. C’est cultiver une attention pour notre vie intérieure, développer notre sensibilité et comprendre comment nous et notre environnement fonctionnons. L’écologie intérieure implique aussi de « faire le ménage » dans notre mental surchargé d’information pour le calmer, le rendre plus disponible, moins bruyant et plus ouvert à ce qui se passe dans notre corps, à nos sens. Cela suppose d’arrêter la course effrénée dans notre vie et faire une pause, se donner un peu d’espace pour être présent. Trop souvent, nous sommes comme des hamsters courant dans leur roulette et n’allant nulle part, juste enfermés dans une routine déconnectée du sens.
Alors pourquoi cette démarche d’écologie intérieure permet de prendre soin du vivant? En quoi est-elle constitutive de l’écologie extérieure, celle qui prend soin de notre planète? Parce que si on passe notre vie à courir, si nous n’arrivons pas à vivre le moment présent, nous serons aveugles au monde qui nous entoure. Si on ne ralentit pas, on contribuera à la surchauffe planétaire, qu’elle soit dans l’atmopshère ou dans la tête des humains. Si nous ne ressentons pas une joie profonde et durable parce que l’on vit, parce qu’on est en lien avec le Vivant (un coucher de soleil, un torrent, un brin d’herbe dans le vent, un animal), alors nous allons chercher notre satisfaction ailleurs, en consommant sans jamais en avoir assez.
Je suis convaincu qu’il y a en nous une dimension essentielle que l’on peut cultiver, faite de conscience, de présence et de sensibilité. Et cette essentiel, on peut le contacter grâce à la marche en montagne.
Le projet Reconnexion Nature trouve son origine dans ce que j’ai pu expérimenter en itinérance. Ce retour à l’essentiel pour devenir présent, s’ancrer ici et maintenant, ressentir, se libérer du flux des préoccupations mentales inutiles.
La randonnée Reconnexion Nature ne vise pas à la performance ou à l’accomplissement de soi, au dépassement de ses limites. Ce n’est pas une randonnée pour se dépasser, c’est une randonnée pour se retrouver, se poser. Le sommet n’est pas une victoire ou un objectif à atteindre ni une destination en soi. Aller au sommet c’est l’occasion de faire un chemin où chaque pas est important, où chaque pas est l’occasion de vivre le moment présent, d’écouter le vivant et de s’écouter aussi. Une randonnée reconnexion Nature constitue une pratique sportive mais c’est bien plus que cela en réalité. C’est l’opportunité de mieux se connaitre et s’accepter, c’est un chemin pour revenir à l’essentiel, à ce qui fait sens.
Le projet Reconnexion Nature vise en effet à relier écologie intérieure et écologie extérieure. C’est en devenant pleinement présent à soi par l’itinérance que l’on peut prendre soin du monde. La marche en montagne a quelque chose de magique. Naturellement, elle me libère le mental, éclaircit ma vue, ouvre mes sens. Sans forcément que je le veuille : c’est un constat après plusieurs jours en montagne. Alors une joie profonde s’élève et aussi une confiance plus ancrée parce que j’apprends à danser avec les mouvements de la Vie. Je ne sais pas où la vie me mène, tout comme je ne sais pas où la vie me mène mais je sais que j’aurais les ressources pour faire face à ce qui adviendra et faire les choix les plus justes.
Présence, joie, clarté, confiance : voilà ce que j’espère que l’itinérance pourra vous apporter. Mon souhait profond c’est de vous offrir plus qu’une pause dans votre quotidien : je souhaite vous donner des outils pour vivre ce quotidien de manière plus joyeuse et harmonieuse. Ce quotidien n’est pas toujours facile à vivre mais la montagne donne un espace pour se ressourcer, se régénérer, modifier notre regard sur la vie, sur notre vie. Et revenir plus connecté.